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Derecho Electoral de Latinoamérica 179 Mais, si les regles constin1tionnelles et électorales sont des contraintes qui s ' imposent aux hommes politiques ce sont aussi des ressources qu'ils utilisent et s'efforcent de plier ou d'adapter a leurs objectifs. Un des risques est que, co1rune le relevait M. Ouraga Obou reprenant les analyses de Gcorgcs l3urdeau, dans son «Requietn pour un code électoral>> (PUCI, Temps nouveaux, Abidjan, 2000) ces utilisations, surtout si elles sont faites dans le respect forme! des regles piegent le suffrage universel et substin1ent la fraude a l'électíon co1n1ne 1node de légitimation du pouvoir. Ce danger para1L plus grand á une époque oú on observe, au Nord co1rune au Sud, la 1nonlée des rncnaces populistes, et plus au Sud cncore, aprcs quinze ans d'cuphorie dérnocratique et électorale, un essoufflement de !'esprit démocratique, une désillusion vis-a-vis élections subverties par un argent si présent que l'on en arrive a s 'inquiéter des déríves «ploutocratiques» excluant du jeu politique les pauvTcs (voir dans ce sens, avcc les 1nemes 1nots, le rapport des juristes indépendants du Bénin, 2007, précité) et une crispation des conflits politiques qui n 'hésitent pas a exploiter toutes les ressources des identités communautaires dont on nous a dit qu' elles étaient souvent 1neurtrieres et toujours dangereuses pour le compromis dé1nocralique . Ces évolutions nécessitent d'autres approches plus pragrnatiques, réalistes et holistes des élections donl on ne saurait se passer. Sans oublier cependanl qu'en toule hypothese, la vcrsion pluraliste des élcctions est toujours un excrcicc périllcux; c'est tm des aspccts fondamentaux du Í<'lmeux pari libéral et dé1nocratique et du défi lancé a la Francophonie, at~jourd'hui, díx ans apres la Déclaration de Bainako, plus que ja1nais.

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